domingo, 21 de octubre de 2007

Nicolas sans Cécilia (mais avec des grèves)



Je voudrais tout d'abord m'excuser auprès de mes deux lecteurs trois quart de ce long silence que les concernés auront éventuellement pris pour une lâcheté de ma part, ou plus simplement pour une démission faisant fi d'une lettre recommandée avec accusé de réception.
"Les rats abandonnent le navire au moment critique", ont-ils peut-être pensé, déplorant - ou pas - que leur dévouée Freudinette Lakankan tourne le dos à l'étude de son sujet au moment où celui-ci commence à être dans la panade.
Et bien non, je suis toujours là et il est préférable d'imputer mon absence de trois dernières semaines à une période de réflexion au cours de laquelle je me suis dit qu'il fallait que je prenne des forces pour affronter les problèmes auxquels mon patient va devoir faire face dans les mois à venir.
Certes, j'ai omis d'écrire le post "Nicolas et la génétique" au sujet des tests ADN et je réparerai bientôt cet oubli, mais l'objet de ce post c'est bien entendu le faux scoop de jeudi dernier, à savoir l'annonce officielle d'un divorce annoncé et déjà exprimé sous forme d'absences répétées, l'absence de Cécilia dans les moments clés des mois dernier et dans des endroits aussi emblématiques que le bureau de vote au 2ème tour, les vacances aux States, la petite sauterie de remerciement en Bulgarie.
D'ailleurs aujourd'hui, plutôt que d'analyser Nicolas au travers des thématiques qu'il arbore (voir les post précédents), je ne peux que le voir qu'au travers de la nouvelle absente de sa vie. Bien que le couple battît des deux ailes depuis longtemps, le divorce va-t-il vraiment éprouver mon patient ?
Dans le monde occidental, le divorce est maintenant tellement banal qu'il devient presque un évènement biographique mineur et dans la plupart des cas, il constitue au moins pour l'un des conjoints un sacré soulagement, ce qui doit être le cas de Cécilia qui renonce au poste de 1ère dame, un poste pourtant pas mal en terme de ratio entre le prestige et les critères de sélection.
Prestige : optimum.
Critères de sélection : pas besoin de máster ni d'expérience professionnelle, s'être mariée avec un type ambitieux suffira.
Conditions économiques : à négocier. Mais sachez que vous bénéficierez d'un bon logement, que votre intendance sera fournie et que vous disposerez d'une voiture de fonction. Argent de poche en sus.
Vous connaissez beaucoup de chercheurs du CNRS qui bénéficient des mêmes conditions salariales ? Et bien pourtant, Cécilia ne veut pas de ce poste. Elle aura sans doute ses raisons. L'avons-nous mal comprise ? Est-il une héroïne post-romantique prête à lâcher une place enviable pour suivre un amant sans le sou ? Sans le sou ?! Parions quand même que Cécilia n'est pas stupide à ce point, comme le démontre sa trajectoire sentimentale jusqu'à présent.
Si Cécilia a décidé de mettre sa liberté au-dessus des bénéfices qu'elle pouvait tirer de sa position, c'est donc certainement qu'elle en avait ras-le-Prada de son chéri, lequel devient alors, en dépit de la politiquement mention "consentement mutuel", le dindon de la farce, le plus lésé des deux.
Les langues de la presse se délient ou presque (profitant de leur changement de muselière mensuel pour l'ouvrir un peu, histoire de se dégourdir les maxilaires) et aventurent que Nicolas a perdu sa meilleure collaboratrice, sa conseillère, son oreille en quelque sorte et qu'il risque de s'en sentir déstabilisé, un peu comme le motard qui se retrouve du jour au lendemain sur les routes avec le side-car vide à ses côtés.
Oui, pas impossible que mon patient en ait gros sur la patate, mais qu'est-ce qui le fait le plus souffrir ? L'amour ou l'amour-propre ?
Habituée à porter des sentences à l'emporte-pièce, je serais tentée de dire que la séparation le frappe dans son talon d'Achille : la mégalomanie. Car n'avait-il pas dit juste au moment de son élection : "Si vous avez aimé Jackie Kennedy, vous aimerez Cécilia Sarkozy ?".
Censé encenser son épouse, le mot n'avait-il pas au contraire énervé celle-ci ?
Car, quelle fut la caractéristique de Jackie hormis les tailleurs Chanel ?
Les cornes, bien sûr ! Jackie s'était marié avec un érotomane notoire ... alors, la comparaison était-elle heureuse ?
Et non, Nicolas ... Cécilia n'est pas Jackie et tu n'es pas John Fitzgerald. Nous ne sommes plus dans les années 60 et son respect des convenances.
Mais après tout, ton divorce peut jouer en ta faveur, à toi qui t'efforces de rompre tous les moules. Tu ouvres le chemin des présidents français qui divorcent pendant l'exercice de leurs fonctions. Et puis qui pourrait te reprocher quelque chose quand Mitterand a réussi à tenir sa fille secrète sous silence pendant tant d'années grâce à la collaboration désintéressée de la presse ?
Mon conseil donc : apprends de tes erreurs, comprends que les propos mégalomanes se retournent contre ceux qui les profèrent et si tu as besoin d'une conseillère qui connait quelques trucs de méditation, prends vite contact avec Freudinette Lakankan qui t'offira généreusement ses services.
Généreusement, oui. Pour peu que tu puisses me payer en liquide, je te ferai grâce de la TVA.
Si vous pouvez faire circuler l'info à l'intéresser, ne vous en privez surtout pas.
À très bientôt pour de nouvelles aventures ...