domingo, 21 de octubre de 2007

Nicolas sans Cécilia (mais avec des grèves)



Je voudrais tout d'abord m'excuser auprès de mes deux lecteurs trois quart de ce long silence que les concernés auront éventuellement pris pour une lâcheté de ma part, ou plus simplement pour une démission faisant fi d'une lettre recommandée avec accusé de réception.
"Les rats abandonnent le navire au moment critique", ont-ils peut-être pensé, déplorant - ou pas - que leur dévouée Freudinette Lakankan tourne le dos à l'étude de son sujet au moment où celui-ci commence à être dans la panade.
Et bien non, je suis toujours là et il est préférable d'imputer mon absence de trois dernières semaines à une période de réflexion au cours de laquelle je me suis dit qu'il fallait que je prenne des forces pour affronter les problèmes auxquels mon patient va devoir faire face dans les mois à venir.
Certes, j'ai omis d'écrire le post "Nicolas et la génétique" au sujet des tests ADN et je réparerai bientôt cet oubli, mais l'objet de ce post c'est bien entendu le faux scoop de jeudi dernier, à savoir l'annonce officielle d'un divorce annoncé et déjà exprimé sous forme d'absences répétées, l'absence de Cécilia dans les moments clés des mois dernier et dans des endroits aussi emblématiques que le bureau de vote au 2ème tour, les vacances aux States, la petite sauterie de remerciement en Bulgarie.
D'ailleurs aujourd'hui, plutôt que d'analyser Nicolas au travers des thématiques qu'il arbore (voir les post précédents), je ne peux que le voir qu'au travers de la nouvelle absente de sa vie. Bien que le couple battît des deux ailes depuis longtemps, le divorce va-t-il vraiment éprouver mon patient ?
Dans le monde occidental, le divorce est maintenant tellement banal qu'il devient presque un évènement biographique mineur et dans la plupart des cas, il constitue au moins pour l'un des conjoints un sacré soulagement, ce qui doit être le cas de Cécilia qui renonce au poste de 1ère dame, un poste pourtant pas mal en terme de ratio entre le prestige et les critères de sélection.
Prestige : optimum.
Critères de sélection : pas besoin de máster ni d'expérience professionnelle, s'être mariée avec un type ambitieux suffira.
Conditions économiques : à négocier. Mais sachez que vous bénéficierez d'un bon logement, que votre intendance sera fournie et que vous disposerez d'une voiture de fonction. Argent de poche en sus.
Vous connaissez beaucoup de chercheurs du CNRS qui bénéficient des mêmes conditions salariales ? Et bien pourtant, Cécilia ne veut pas de ce poste. Elle aura sans doute ses raisons. L'avons-nous mal comprise ? Est-il une héroïne post-romantique prête à lâcher une place enviable pour suivre un amant sans le sou ? Sans le sou ?! Parions quand même que Cécilia n'est pas stupide à ce point, comme le démontre sa trajectoire sentimentale jusqu'à présent.
Si Cécilia a décidé de mettre sa liberté au-dessus des bénéfices qu'elle pouvait tirer de sa position, c'est donc certainement qu'elle en avait ras-le-Prada de son chéri, lequel devient alors, en dépit de la politiquement mention "consentement mutuel", le dindon de la farce, le plus lésé des deux.
Les langues de la presse se délient ou presque (profitant de leur changement de muselière mensuel pour l'ouvrir un peu, histoire de se dégourdir les maxilaires) et aventurent que Nicolas a perdu sa meilleure collaboratrice, sa conseillère, son oreille en quelque sorte et qu'il risque de s'en sentir déstabilisé, un peu comme le motard qui se retrouve du jour au lendemain sur les routes avec le side-car vide à ses côtés.
Oui, pas impossible que mon patient en ait gros sur la patate, mais qu'est-ce qui le fait le plus souffrir ? L'amour ou l'amour-propre ?
Habituée à porter des sentences à l'emporte-pièce, je serais tentée de dire que la séparation le frappe dans son talon d'Achille : la mégalomanie. Car n'avait-il pas dit juste au moment de son élection : "Si vous avez aimé Jackie Kennedy, vous aimerez Cécilia Sarkozy ?".
Censé encenser son épouse, le mot n'avait-il pas au contraire énervé celle-ci ?
Car, quelle fut la caractéristique de Jackie hormis les tailleurs Chanel ?
Les cornes, bien sûr ! Jackie s'était marié avec un érotomane notoire ... alors, la comparaison était-elle heureuse ?
Et non, Nicolas ... Cécilia n'est pas Jackie et tu n'es pas John Fitzgerald. Nous ne sommes plus dans les années 60 et son respect des convenances.
Mais après tout, ton divorce peut jouer en ta faveur, à toi qui t'efforces de rompre tous les moules. Tu ouvres le chemin des présidents français qui divorcent pendant l'exercice de leurs fonctions. Et puis qui pourrait te reprocher quelque chose quand Mitterand a réussi à tenir sa fille secrète sous silence pendant tant d'années grâce à la collaboration désintéressée de la presse ?
Mon conseil donc : apprends de tes erreurs, comprends que les propos mégalomanes se retournent contre ceux qui les profèrent et si tu as besoin d'une conseillère qui connait quelques trucs de méditation, prends vite contact avec Freudinette Lakankan qui t'offira généreusement ses services.
Généreusement, oui. Pour peu que tu puisses me payer en liquide, je te ferai grâce de la TVA.
Si vous pouvez faire circuler l'info à l'intéresser, ne vous en privez surtout pas.
À très bientôt pour de nouvelles aventures ...

miércoles, 26 de septiembre de 2007

Nicolas et le choix judicieux des tee-shirts



Finalement votre Freudinette Lakankan avait raison lorsqu'en août dernier, elle commençait à suggérer à son patient préféré de cacher son torse en utilisant les tee-shirts adéquats, mais elle constate une fois de plus que, faisant fi de ses judicieux conseils textiles, Nicolas n'en fait qu'a sa tête et se livre en patûre aux interprétations les plus élementaires.
Car dès la première moitié du premier cours de psychologie par correspondance (comme vous vous en rappelerez, ce sont les cours que j'ai brillamment suivis), j'aurais pu vous dire que le choix du vêtement avec lequel Nicolas s'est exhibé il y a deux jours à NYC, demandant à ses responsables d'image de le prendre en flagrant délit de jogging, est un lapsus de base.
Notre président ne peut plus le cacher : son rêve, c'est d'être le grand flic du monde, un membre du Police Department de NYC, mais à l'échelle planétaire. En ce qui concerne l'appréciation de la styliste en herbe que je suis, que dire à part que mon patient n'en est pas à une faute de mauvais goût près ? Au fond, rompre les moules est sa marque corporative et plus il prend de la distance d'avec le classique modèle français pour se rapprocher de la politique spectacle d'Outre-Atlantique, mieux il se porte.
Au fait, ses mollets musclés sont-ils réels ou sont-ils dûs à un nouveau miracle de Photshop ? Monsieur se donne en spectacle ? Il lui faudra en supporter les effets secondaires, à savoir qu'on l'examinera maintenant à la loupe sous toutes les coutures et qu'on l'analysera au travers des logotypes et autres messages qu'il affiche.
M'étonne davantage, en revanche, l'accoutrement de notre plus célèbre french doctor. D'abord, Bernard ne sait-il pas que le jogging peut être contre-indiqué à partir d'un certain âge ? Ensuite, que lui est-il arrivé pour qu'il change si brutalement de style ? On se souvient de lui en veste à carreaux dans le style intellectuel de gauche et maintenant on le récupère en plan gymnaste de droite ? Est-ce une vraie conversion ? A-t-il la foi hystérique des convaincus de la dernière heure ? Et enfin, ce tee-shirt qu'il arbore ... "Gare au gorille" ... attention ! voìlà le nouveau grand méchant qui arrive ! en annonçant la couleur. Et la couleur, c'est le blanc de la paix vaguement teinté de petits nuages de guerre. Comprenne qui pourra. On est moins là dans l'hommage à Brassens que dans l'avertissement à peine déguisé.
Enfin, quand on se dit que nous n'en sommes qu'à quelques mois de l'élection de Nicolas, on se demande le genre de perles que va nous réserver le quinquennat. L'album photos ne sera pas triste et votre Freudinette se focalise pour le moment sur les tee-shirts et les dénudés partiels de son patient, collectionnant des vignettes qui répondent à la formule "choc des photos et photos de choc".
Ne manque plus pour compléter la photo d'aujourd'hui que Bush ne courre derrière eux déguisé en CRS, en les menaçant d'un karcher pour qu'ils tiennent le rythme.
Gare aux gorilles !! L'être humain et le gorille auront environ 98% de gènes en commun. Reste à identifier les 2% qui les différencient.
Vous vous imaginez un ministre gorille faire du jogging avec un tee-shirt "gare à l'humain" ?
Et bien que les tee-shirts de nos deux modèles d'aujourd'hui se passent de commentaires, j'attends les vôtres !

domingo, 16 de septiembre de 2007

Nicolas et ses nouveaux copains




Votre Freudinette n'a pas vraiment donné dans le mille - mea culpa - lorsque, dans un post antérieur, elle a déconseillé à son patient number one d'arborer un tee-shirt frappé du visage d'Hugo Chávez - le président du Vénézuéla, autre cas d'étude qui donnerait du fil à retordre à plus d'un psy - pour se rendre en visite chez mister (beat around the) Bush. En fait, il semblerait que Nicolas soit à deux doigts de se faire très copain d'Hugo, et ce, bien sûr, pour la bonne cause : la libération totale ou partielle des otages colombiens, entre lesquels figurent la célèbrissime Ingrid Betancourt.
Une fois de plus, j'aurais pu intituler ce post d'une autre façon : "Nico, Hugo et Evo" par exemple, ce qui a des échos de rétroporno tourné dans les années 70 dans une chambre de bonne du quartier latin avec trois réfugiés politiques : un russe, un argentin et un chilien.
Mais en l'occurence, dans le feuilleton qui nous intéresse, les protagonistes sont respectivement français (d'origine hongroise), vénézuélien et bolivien et il ne s'agit pas d'un porno, mais plutôt d'un film d'aventures à l'issue incertaine et sans doute moins manichéen que les block busters américains, vu que l'axe du Mal y croise celui du Bien et vice-versa, ou plutôt qu'axes du Mal et du Bien s'unissent momentanément contre un vrai vrai vrai méchant. Une façon d'infirmer l'étrange formule de transitivité : "l'ennemi de mon ennemi est mon ami". Je développe.
Notre sympathique trio pourrait s'aventurer dans les méandres de la jungle colombienne afin de rencontrer le leader de la guérilla (le lien est en espagnol, je ne trouve rien à cette heure tardive du dimanche soir dans la presse française, faut-il croire que le cas intéresse davantage les espagnols que les français ?), Manuel Marulanda. Rencontrer, c'est-à-dire négocier-etc ..., le tout se faisant avec l'accord d'Álvaro Uribe, président colombien. Singulier trio que celui qui s'apprête à partir en expédition. Plutôt qu'à une Sainte Trinité où notre Nico ferait figure de Saint-Esprit, on pense d'emblée à un "duo plus un". Les deux révolutionnaires sud-américains du troisième millénaire, émules du Che et fans de Castro, sûrs de leurs convictions et capables de tenir tête aux États-Unis grâce aux ressources énergétiques de leurs pays - respectivement le pétrôle et le gaz - plus le très libéral européen. Qui y aurait pensé ?
Deux des ennemis de Bush plus le nouveau pote de Bush. Si la rencontre se fait, elle fera au président américain l'effet de plusieurs galettes piégées ... Sarkozy : la nouvelle égérie de l'axe du Mal ?
Reste à voir si nos trois hommes vont joindre le geste à l'intention. Le cas échéant, je dois donner quelques conseils vestimentaires à Nicolas. Comment doit-il s'habiller pour partir en bivouac avec Hugo, l'homme en rouge, celui qui adore arborer son béret et son uniforme révolutionnaires et la quincaillerie de décorations militaires dont il a dû s'attribuer une bonne partie dans une attaque de modestie et Evo qui s'est illustré par ses vestes de survêt et ses pulls à ramages ?
Nico doit-il y aller de sa saharienne ? Qu'il évite les bermudas qui ne l'avantagent pas et convertissent les mollets en cible privilégiée des moustiques avides de sang hongrois. Pantalon de treillis, Ok. Pantalon de treillis kaki, saharienne beige, béret vert pour être complémentaire (le rouge et le vert, claro) avec Hugo. Pas de cravate ni de costard croisé bleu marine, non !
Dernière chose : fais très attention Nicolas quand tu seras chez les colombiens. N'accepte aucun bonbon des inconnus. Ni même, pour ne pas dire surtout pas, de sucre blanc.
Nous suivrons l'affaire, bien entendu. Bonne semaine à tous.

jueves, 6 de septiembre de 2007

Nicolas et les films d'Almodóvar

SARKO PRODUCTIONS PRÉSENTENT ...

JEAN SARKOZY



dans le remake français de






Chaque semaine qui passe, chaque jour peut-être, me confirme que j'ai raison quand j'affirme que Nicolas est un sujet d'étude infini, qu'il se décline sur tous les modes, toutes les thématiques.


S'attaquer au cas Nicolas c'est entrer presque à son insu dans l'0céan de la psychologie appliquée. Appliquée à quoi ? Aujourd'hui, par exemple, aux films d'Almodóvar. Pourquoi ?
Parce qu'il semblerait que l'un des fils de mon patient lui donne du fil à retordre. Jean Sarkozy, clone de son père mais en version tignasse blonde aux réminiscences hppies/UMP (cherchez le paradoxe) doit effectivement comparaître devant le tribunal correctionnel mardi prochain pour une histoire pas trop glorieuse.

Petits incidents de la route, aléas de la circulation urbaine : on se sent jeune et beau en scooter, on fait connaissance un peu brutalement avec le pare-choc arrière d'une voiture hors des lois rigides du protocole, on fait un geste bizarre avec les doigts à l'automobiliste et on se tire vite fait, parce que l'on a plein de trucs à faire.

Le tout se passe dans Paris intra-muros, c'est un détail insignifiant, qui prendrait une autre dimension s'il se déplaçait de quelques kilomètres, vers le nord-est par exemple, se convertissant alors en un acte de délinquance, encore une exaction de cette putain de racaille. Hors des frontières de la capitale, cet acte mériterait sans doute une correction avec passage immédiat du dangereux malfaiteur sous le jet tonique et rafraîchissant du karcher.

J'aurais pu intituler ce billet "Nicolas et les fils à Papa", mais il me semble que certains titres d'Almodóvar peuvent s'appliquer aux conflits internes qui travaillent mon patient en ces jours où son fiston fait un peu tâche sur l'agenda culturel hexagonal.
Que se dit Nicolas dans l'intimité du miroir :
"Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?".
Que pensent de l'épisode la mère de Jean et Cécilia ? Sont-elles des femmes au bord de la crise de nerfs ?
Jean Sarkozy va-t-il plaider irresponsable en révéant d'inquiétants détails sur la grande énigme des médias qu'est sa mère. "Tout sur sa mère" va donc être sa technique de défense ?
Mais enfin, il me semble que notre président/mon patient doit faire honneur à son rôle de père et communiquer de façon adéquate avec son fils.
Mon conseil de la semaine, c'est donc "Parle avec elle". Pardon, "parle avec lui" Car Jean est un mec. Mais bon, quand on fait allusion à un film d'Almodóvar, la confusion des genres est proche, les sexes ne sont pas ce qu'ils affichent à priori, les cheveux longs cachent des surprises et personne n'est à l'abri d'une opération un peu étrange ... Manquerait plus que Jean suive les traces de Miguel Bosé dans Talons aiguilles ...
Bon WE à tous.

martes, 28 de agosto de 2007

Nicolas et Yasmina

Une fois de plus, un post consacré à mon patient préfére me laisse l'embarras du choix. Car au lieu d'intituler le message de ce jour "Nicolas et Yasmina", ce qui a une vague connotation érotique, voire pornographique - on pense éventuellement à un mauvais porno à la croisée des genres, moitié adaptation salace des Mille et une nuit, moitié parodie de "bonne nuit les petits" avec Nicolas dans le rôle de Pimprenelle, en fait ce sous chef-d'oeuvre du septième art est plutôt lesbien -, au lieu d'intituler ce post "Nicolas et Yasmina" donc, j'aurais pu l'appeler "Nicolas et sa biographe".
Car comme toutes les grandes personnalités, Nicolas ne peut attendre d'être passé de vie à trépas pour avoir droit aux ouvrages littéraires consacrés à sa personne. Les biographies posthumes, très peu pour lui. Les hommages, il veut les recevoir de son vivant. Les textes dont il est le centre de gravité, il veut avoir un éventuel droit de lecture - non, je n'ai pas dit censure - dessus. Non seulement il ne peut attendre d'avoir passé l'arme à gauche (une expression qui lui va comme un gant), mais il a fait en sorte que cette biographie innonde les librairies à l'occasion de la première rentrée des classes de son mandat.

Pardon, je rectifie, ce n'est pas une biographie, c'est un journal de campagne, écrit par une femme qui l'a suivi comme une ombre pensante pendant l'année qui a précédé son élection. Qui est donc cette mystérieuse qui s'est vue attribuer ou s'est auto-attribuée ces devoirs de vacances ? Ni plus ni moins que l'illustre Yasmina Reza, auteure de l'inoubliable pièce de théâtre ART et connue pour sa plume pas vraiment trempée dans de l'eau de rose distillée. Yasmina Reza. Soit.

Je dois reconnaître que je n'ai pas encore lu le livre (j'accepte tout type de donations culturelles et autres), mais les commentaires que j'en ai lu, assez élogieux pour la plupart car en provenance de moyens de communication mainstream qui ne se caractérisent plus pour avoir les coudées franches, évoquent les vertus littéraires de l'ouvrage et n'apportent sur le président que des éléments que toute personne un brin observatrice - dont votre serviteuse - avait déjà en sa possesion, à savoir qu'il est hyperactif, obsédé par le futur, futur qu'il espère influencer par ses actions quotidiennes, futur dont il compte bien faire partie.
Qu'il a le sens de l'humour, point de détail dont je me suis aperçue, par exemple, lors du meeting donné le 27 février dernier à Madrid par le candidat Nicolas dans le cadre de la campagne européenne, sauterie à laquelle j'ai été invitée à travers le Consulat de France (oui, tous les français d'Espagne nous avons reçu des super flyers) et à laquelle j'ai assisté sans savoir que je me consacrerais quelques mois plus tard, dans mes moments de loisirs, à l'analyse et au coaching du spécimen.
Lors de ce one man show d'une heure (acteur avec une grande énergie verbale, mise en scène minimale, pas de translation sur l'estrade, seulement de grands mouvements de bras type développement de l'énergie éolienne et les cris de délire des assistants en guise d'effets spéciaux), Nicolas a fait preuve d'humour grâce à une vanne écrite par l'un de ses scénaristes. "L'avantage des 35 heures" a-t-il dit avec un petit sourire carnassier en coin, "c'est que c'est une idée qu'il n'y a pas besoin de déposer. Personne ne va vous la piquer".
Pour la petite histoire, sachez que la foule en liesse - hormis votre serviteuse répliée dans une position neutre d'observatrice sans sentiments - et les membres du très conservateur et fossilisé Partido Popular espagnol ont applaudi à tout rompre et ri à s'en faire péter les maxilaires.
Sacré Nicolas ! Gad Elmaleh n'aurait pas fait mieux (attention, j'adore Gad) ! Bonne vanne, sauf que c'est faux. Sauf erreur de ma part, les 35 heures sont nées dans les pays scandinaves. Sauf erreur de ma part, la Suède continue à offrir à ses salariés des horaires aménagés et ce n'est pas pour autant que c'est un pays qui brille par sa faible productivité ...
Excusez ces digressions, votre Freudinette est speed, elle vient de s'avaler deux tasses de thé vert sans sucre, sa drogue dure attitrée du moment. Revenons à Yasmina Reza et au livre. Elle a - paraît-il - eu les coudées franches. Pas de tabous sauf ... sauf ... un détail insignifiant ... un prénom de trois syllabes qui avait inspiré Joe Dassin en 1970 : Cécilia. (Je sais, la version originale était de Paul Simon)-

Cécilia est la grande absente de ce journal de campagne qui a des allures de biographie précoce, mais l'absence est un rôle qui lui sied bien dernièrement car elle a compris qu'en s'éclipsant périodiquement elle devenait une vraie protagoniste, qu'en jouant au chat et à la souris avec les caméras et les objectifs elle s'assurait des unes à chacune des ses apparitions. Plutôt étoile filante que potiche. Bonne tactique, Madame. Sacrée rusée. Dommage que Paris Hilton et autres imprésentables pétasses médiatiques n'en prennent pas de la graine.

En étant la grande absente du livre, elle n'en devient que plus menaçante, une ombre élancée qui plane sur les destinées de la République. À moins que ... à moins que ... regardez la photo qui llustre ce post ... les regards qui jouent les obliques, Yasmina l'observatrice de second plan qui n'en est que plus présente, couvant son spécimen d'étude d'un regard perplexe ... sans oublier le jeune cadre dynamique du milieu qui semble jouer les chaperons/garde des moeurs ... ah, c'était la minute Voici de Freudinette, c'est quand même pas pour rien que je m'appelle Lakankan ...

Ouf, assez parlé pour aujourd'hui, assez laissé des pistes pour vos réflexions personnelles, je prends congé de vous en chantonnant : "Oh Cecilia, you're breaking my heart ... oh Cecilia, ton lit est trop dur, pourtant on y fait de beaux rêves ... et tant pis si quelquefois les fleurs que tu reçois sont d'un autre que moi". To be continued.

miércoles, 22 de agosto de 2007

Nicolas et les poignées d'amour ...


En premier lieu, je souhaite m'excuser auprès des deux personnes trois quarts qui me lisent de mon long silence. Non, je ne suis pas partie faire du surf au Népal ou du trekking à Hawaï, voire l'inverse, mais sachant que la rentrée de mon cher patient allait être retentissante, j'ai préféré ménager mes forces. Car des forces, je vais en avoir besoin pour suivre la trajectoire de Nicolas.
En effet, lorsque j'ai commencé ce blog, j'ignorais que mon patient allait se décliner selon les thématiques les plus diverses ... Nicolas et les couleurs complémentaires, Nicolas et la vigorexie, Nicolas et la robotique, etc ... mon sujet d'étude est intarissable.
Tel un homme de la Renaissance il aborde - plus justement permet d'aborder - des tas de disciplines, entraînant ceux qui l'obsevent dans l'océan infini de la connaissance. Il est l'incarnation de l'émulation.
Plus ça va, moins je regrette d'avoir jeté sur lui mon dévolu de psychologue amateur. Mon intuition féminine me dit que si j'avais choisi une personnalité politique plus simple - Bayrou, par exemple ou François Hollande - ma curiosité n'aurait pas été aussi titillée. Qu'en pensez-vous ?
Rentrée des classes pour tout le monde donc avec un post que j'aurai également pu intituler "Nicolas et Photoshop", Photoshop étant la liposuccion virtuelle la plus commune.
Paris Match a gommé les poignées d'amour de notre président. "Bien", diront certains.
"Quel dommage", dis-je.
Et j'en profite pour donner quelques conseils à mon Nicolas:
1) Je sais que poser torse nu est tendance cet été, ton ami Vladimir (tu sais, celui qui glisse des susbstances suspectes dans ton jus d'orange) vient de le faire pour exhiber sa musculature et j'ignore si lui aussi a bénéficié du logiciel de retouche, mais il a eu l'intelligence de poser debout, une canne à pêche à la main, position corporelle qui atténue les bourrelets.
Donc si tu tombes la chemise, évite de t'asseoir. Et troque la barque contre le tir à l'arc. Lifting corporel naturel garanti.
2) Un beau tee-shirt avantage toujours son homme. Profite de l'été pour oser les couleurs. Le rouge, c'est peut-être too much, mais le orange c'est pas mal. Prends un tee-shirt avec un motif, évite quand même le modèle avec le Che. Personne ne te prendrait au sérieux. Et Ernesto Guevara s'en retournerait tellement dans sa tombe qu'il en changerait d'hémisphère. Je ne te conseille pas non plus le modèle Hugo Chávez, surtout si tu attends une visite de voisinage de Bush. À moins que tu n'aies envie que ton tee-shirt ne lui fasse le même effet qu'une célèbre galette qui faillit l'éliminer de la carte il y a quelques années.
3) Si tu continues à vouloir poser assis et torse nu, assume. Un peu de bourrelets, ça fait sérieux. Ça fait mec qui n'a pas le temps de passer ses journées au gymnase et doit se taper des repas d'affaires, des repas officiels. J'avais raison il y a deux mois quand je te voyais glisser vers la vigorexie. Tu aimerais avoir le corps d'un vigorexique, tu files un mauvais coton ...
Et pense à la symbolique. Dans "poignées d'amour" il y a le mot "amour". Ça peut toujours servir l'amour, tu sais. Les poignées aussi. Ainsi on peut imaginer que Cécilia t'attrape sauvagement et t'en fait voir de toutes les couleurs du kamasutra. Vu les rumeurs qui circulent sur votre vie de couple, c'est plutôt un point positif pour toi.
En revanche, en gommant tes poignées d'amour, tu t'interdis l'amour.
4) Enfin, dis-toi que ni Mitterand ni Chirac n'ont posé torse nu et que ça ne les a pas empêché de se faire réélire ...
Voilà pour aujourd'hui. J'aime que tu me donnes du pain sur la planche. Car j'ai commencé comme psychologue amateur, et voilà que je dois m'essayer à la physiothérapie, au stylisme ... Continue à faire des tiennes please ... j'aime les défis ...

lunes, 9 de julio de 2007

Nicolas et les coups de grâce



Ce n'est pas un scoop : mon patient n'aime pas faire comme tout le monde et ressent le besoin de se singulariser.
Après tout, sortir des sentiers battus est à la fois une preuve d'indépendance et une manière de ne pas reproduire indéfiniment les mêmes schémas, ce qui peut être un atout. Le fait est que ces jours-ci, Nicolas nous donne du fil à retordre en bousculant les normes de ses prédécesseurs, comme s'il était un joueur de bowling investi d'une mission presque impossible : dégommer la tradition française, faire non pas échec et mat mais STRIKE à des décennies de politique hexagonale.
Tant singulier est mon bonhomme que j'en arrive presque à regretter d'avoir choisi les cours de psychologie par correspondance au lieu de ceux d'histoire, tant l'analyse et l'observation des gestes, paroles et omissions de mon patient donnera lieu à des romans fleuve.
Toujours est-il que Nicolas rompt avec la tradition du 14 juillet. Sous son mandat, il n'y aura pas de remise de peine massive à l'occasion de la commémoration de la prise de la Bastille. Seulement des grâces au compte-goutte et notre président a donné comme exemple le cas d'un éventuel secouriste amateur sautant dans la Seine pour sauver trois enfants qui se noient.
"Si cette personne avait un casier judiciaire, ces circonstances exceptionnelles joueraient en sa faveur", a-t-il déclaré en substance. Propos qui m'ont laissée perplexe, je dois bien le reconnaître. Nicolas veut-il nous dire que la Pamela Anderson de service bénéficierait d'une remise de peine ?!
Peut-il nous expliquer comment un prisonnier pourrait sauver des mômes sur le point de se noyer ? Entend-il gracier seuls les taulards capables de se téléporter, en étendant sa clémence à ceux qui ont le don d'ubiquité ? S'agit-il d'éventuels incarcérés capables de voler depuis leur cellule vers le fleuve parisien ? Nicolas a-t-il en tête de réduire la peine de Superman ? Autrement dit, faut-il être un super héros à la base pour se voir blanchir un peu le casier judiciaire ?
Y-a-t-il une prison sur les bords de Seine ?
Ah, j'y suis : mon patient veut-il rouvrir les geôles de la Conciergerie ?
Est-ce sa façon de réhabiliter la mémoire de Marie-Antoinette?
À bientôt pour de nouvelles réflexions sur la vie sarkozyenne,
Votre dévouée et désintéressée Freudinette.

miércoles, 4 de julio de 2007

Nicolas et les couleurs complémentaires








Mes chers amis,

Dans les cours de psychologie par correspondance qui m'ont permis de devenir la grande professionnelle amateur que je suis aujourd'hui, l'équipe pédagogique nous avait glissé quelques feuillets bien utiles sur la chromothérapie, la thérapie par la couleur. J'ignorais alors que ces rudiments allaient m'aider à sonder l'immense personnalité de mon patient préféré, à l'analyser à travers ses couleurs fétiches et à entrevoir également le type de traitement préventif qu'il affectionne.

Si l'on vous pose la question "quelle est la couleur préférée de Nicolas ?", l'immense majorité d'entre vous répondra certainement du tac-au-tac "le bleu", en référence à l'image corporative de son parti et des chemises qu'il aime arborer. Du bleu, soit, Autrement dit une teinte qui aide combattre l'égoïsme, donne un effet de paix et tranquilité et ouvre le mental, selon la classification de la chromothérapie (ouvrez le lien, vous apprendrez sûrement des choses sur vous-mêmes).

Mais j'aperçois une autre couleur, la complémentaire du bleu, qui entoure mon patient d'un halo de protection. Cette couleur chaude et anti-fatigue, qui favorise la bonne relation corps-esprit, augmente l'optimisme et le tonique sexuel, stimule le système respiratoire et aide à la fixation du calcium, c'est bien sûr le orange, et ses effets ne peuvent être que bénéfiques pour Nicolas, qui a démontré il y a peu, lors de la fameuse conférence de presse, qu'il était parfois plus à bout de souffle que les personnages de Godard, bien que beaucoup plus volubile que ceux-ci.

Bleu et orange, couleurs du yin et du yang, qui prouve que notre président est un homme complet. Couleurs complémentaires sous les auspices desquelles il se protège pour éviter de futurs problèmes de décompensation ... si ce n'est pas un bon traitement préventif ...

Mais, me direz-vous, pourquoi la Freudinette Lakankan voit-elle du orange autour de Nicolas ? Est-ce une transfuge du New Age qui voit des couleurs bizarres partout ?

Pas du tout, non. Je ne fais que voir le orange de la compagnie téléphnonique du même nom, grossesse intra-utérine de France Télécom, ce orange qui a son propre web appelé actu.orange, espace où d'objectifs journalistes traitent avec la plus grande éthique les décisions et évènements qui se rapportent à Nicolas.

Une couche de protection, orange, oui : je la vois claire comme de l'eau de roche. De l'eau transparente, bien sûr, bien plus limpide que le bleu de la Méditerrannée ...

À bientôt pour une autre thématique liée à mon patient.

miércoles, 27 de junio de 2007

Nicolas et la robotique



Un psy, c'est bien connu, est une sorte de mécanicien symbolique. Si un mécanicien met les mains dans le cambouis, le psy les glisse dans les conflits, fouillant dans le passé - proche et lointain - de son patient pour en comprendre le comportement actuel. Il ne fait que troquer le bleu de travail pour la blouse blanche (s'il es psychiatre) ou pour la parfaite panoplie bobo (s'il est psychologue et à plus forte raison psychanalyste).
Mais, le comportement humain n'est-il pas au fond qu'un fonctionnement ? Ne sommes-nous pas des machines programmées d'avance et plus prévisibles qu'on ne pourrait le penser ? Qu'avons-nous que les robots n'ont pas ? La question est assez ample pour mériter des posts et des posts, mais aujourd'hui je vais me contenter de proposer une explication subsidiaire du comportement de mon patient préféré au G8.
Je sais qu'une hypothèse qui se répand ces jours-ci dans et hors de l'hexagone propose que le trouble de Nicolas lors de la conférence de presse ne doit pas être imputée à un éventuel léger état d'ébriété, mais à la nervosité que lui valait son bal de débutantes, c'est-à-dire son introduction dans le GMM (Grand Monde Mondial). Notre président n'aurait pas pu contrôler le mélange d'émotions que lui provoquait l'évènement, à savoir un cocktail détonnant d'excitation, de crainte et de soif de perfectionnisme (et non de vodka). Soit.
J'entrevois toutefois une autre hypothèse : depuis des mois, mon patient vit sur un rythme machinal, enfilant meetings de campagne, prestations télé, conférences en tout genre, et ensuite vacances à Malte, prise de pouvoir, nouvelles élections, premières grandes responsabilités, conférences européennes sur le fil de jours qui n'ont malheureusement que 24 heures. N'ayons pas peur d'affronter la vérité : il vit comme un robot soumis à la loi la plus implacable de la Matrix.
Alors, que lui est-il arrivé au G8 ? C'est tout simple ... Il est fort probable que sa mécanique se soit soudain déréglée, le faisant agir hors de tout contrôle mental conscient.
Poutine a-t-il quelque chose à voir avec ce déréglement ? La chose n'est pas à écarter ... effectivement, l'homme fort de la Russie a plus d'un tour tordu dans son sac et il possède un magnétisme indéniable, il suffit de voir son regard pour en être convaincu. C'est un magnétisme glacé, certes, mais un magnétisme quand même, qui a sans doute fichu la pagaille dans le mécanisme sarkozyen.
Mais une autre question me vient à l'esprit, à laquelle vous pourrez peut-être me répondre :
Nicolas agit-il souvent - ou toujours - sous l'effet du contrôle à distance ?
La télécommande avait les piles bousillées alors, le jour du G8 ?
Qui détient le secret de sa mécanique terrestre ?
Toutes vos suggestions bienvenues ...
Votre amie Lakankan.

viernes, 22 de junio de 2007

Nicolas et la vigorexie





Comme certains d'entre eux l'ignorent peut-être, la vigorexie est une sorte de contrepoint de l'anorexie. C'est une névrose physique qui entraîne ceux qui en souffrent à ne jamais se trouver ni assez forts ni assez musclés.

Si un ou une malade d'anorexie n'ayant plus que la peau sur les os a l'impression de voir un tonneau humain quand il ou elle affronte son reflet dans le miroir déformant, un musclor vigorexique comme celui de la photo pensera qu'il est doté d'un corps à la Adrian Brody quand il se regardera dans la glace. Vous imaginez le tableau ?

Et bien moi, Freudinette Lakankan, psychologue amateur et coach virtuel du président, ai peur que mon Nicolas ne soit un vigorexique en puissance.

On connaît son goût immodéré pour l'exercice physique et le footing en particulier - sport qu'il pratique parfois devant les caméras - et son souci pour rester en forme. Jusque là, rien de bien inquiétant, normal qu'un "jeune quinquagénaire" appelé à de très hautes responsabilités se préoccupe pour son rythme cardiaque et son apparence et voit dans la négligence physique la résonance du laisser-aller mental.

Mais une phrase prononcée par mon patient me pousse à l'inquiétude et je voudrais encore une fois lui proposer une mesure préventive.

Nicolas dit être conscient du poids considérable des responsabilités qui repose sur ses épaules. Certes ... mais Monsieur n'est pas aussi musclé que le gouverneur de Californie ... loin s'en faut.

Aussi ai-je peur pour lui (et pour nous par relation de cause à effet). Je crains que cette surcharge pondérale qui lui tombe du ciel (on connaît la fibre messianique de notre prési...) ne le pousse à s'enfermer dans un gymnase plusieurs heures par jour pour s'y livrer à de titanesques exercices de musculation dont les conséquences directes ne tarderaient pas à se faire sentir : tendinites, lésions en tout genre.

Nicolas, ne crois pas que pour (sup)porter la France sur tes épaules, il te faille ressembler au plus vite au top model de ce post. De toute façon tu n'y arriverais jamais, quand bien même te mettrais-te des anabolisants en intraveineuse au petit déj. Tu ne dois surtout pas tomber dans les pièges de la vigorexie.

Je te conseille donc de t'entourer dès aujourd'hui de gens musclés, privilégiant ceux et celles qui utilisent une partie de leur corps que les accros au gymnase ont l'habitude de négliger : le cerveau.

Oui, tu verras à quel point l'agilité mentale est plus utile que biceps et triceps surgonflés à l'heure de gouverner un pays ...

Et un autre conseil : laisse tomber le footing et paie-toi une bonne sieste dans un hamac. La sieste est source d'inspiration, tu verras ...

Ta coach désintéressée Lakankan.

domingo, 17 de junio de 2007

Le traitement préventif de Nicolas

Comme vous l'avez peut-être déjà compris, je ne suis pas vraiment ce qu'on peut appeler une psychiatre, mais une psychologue amateur dont l'actuelle mission terrestre est de se préoccuper pour la santé mentale du président de la République française. Merci au passage à ceux et celles qui m'ont souhaité de grandes doses d'énergie face à cette tâche titanesque.
Parlant de doses, parlons de posologie. Bien que je ne sois pas médecin, je dois aujourd'hui dimanche 17 juin 2007 (midi) y aller de ma prescription. Question de santé publique, affaire d'État ? Non, affaire d'éthique.
Et donc, en vue des éventuelles conséquences qu'une victoire écrasante aux élections municipales pourraient avoir sur mon patient dès demain matin, je me risque à me glisser dans une blouse blanche symbolique pour lui prescrire quelques médicaments (remboursables par la S.S.G.V. - la Société Sociale à Grande Vitesse) qui lui éviteront une terrible gueule de bois.
ORDONNANCE
- Natrappalemelonum 15 mg (boîte de 32 comprimés)
- Restecalmix 9 mg (boîte de 24 ampoules)
- Netebourrelaguelex 12 mg (solution buvable 2l)
- Respireungrancoumol 6 mg (inhalateur)
- Modestalgan 20 mg (boîte de 18 suppositoires)
POSOLOGIE
Avaler tous les comprimés, tout le contenu des ampoules, tout le flacon de solution buvable, inahler, inhaler, inhaler ... et se mettre tous les suppositoires avant 20 heures ce soir.
PRÉCAUTIONS
Accompagner les prises de l'absorption de plusieurs litres d'eau et mettre une couche-culotte pour éviter les fuites de dernière minute.
EFFETS SECONDAIRES
Peu nombreux. Céphalées, risques de dépression bipolaire, dysentrie.
À très bientôt pour l'analyse des conséquences de ce traitement de choc.

jueves, 14 de junio de 2007

Les vacances au bord de la mer du petit Nicolas



Mes chers amis, comme dirait mon patient préféré et non consentant,
Ayant pris la décision unilatérale d'analyser les actes (manqués ou réussis) d'un homme adulé jusqu'à l'heure par la grande majorité de ses concitoyens, mais haï par une partie en rien négligeable de son pays, c'est évidemment en priorité à ses détracteurs que je m'adresse, jouant au fond la carte de l'avocate du diable ...
Je tiens donc aujourd'hui à revenir sur une anecdote qui a fait polémique avant la prise de pouvoir de mon patient, à savoir ses courtes vacances à Malte placées sous le signe d'un luxe apparemment tapageur. Provocation d'un nouveau riche en mal de gloire, selon certains.
Comme vous le savez, je ne suis pas là pour juger, mais pour comprendre. Et comprendre quelqu'un consiste (tel que me l'a appris la deuxième leçon de psychologie par correspondance) à chercher dans son présent, mais surtout dans son passé les raisons et origines de son attitude actuelle.
Après une brève incursion dans l'adolescence de Nicolas, j'ai trouvé une donnée capitale qui me pousse à voir ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré comme une simple revanche sur le destin, comme un - juste?- retour des choses, comme l'expression du mouvement circulaire de la roue du karma (un jour j'ai gagné un week end chez les Hare Krishna et j'y suis allée m'empiffrer de gâteaux bourrés de super bon karma - et de calories mégagiga zen).
Nicolas n'est certes pas né dans une famille pauvre, mais une certaine nostalgie pour les terres de ses ancêtres l'a poussé à écouter en boucle pendant son adolescence les chansons tristes et nostalgiques d'un autre français d'origine hongroise : Michel Jonasz.
Une chanson a particulièrement marqué celui qui deviendrait par la suite le président de la République française :les vacances au bord de la mer.
Et oui, sucer des glaces à l'eau, regarder comment les riches claquent leur argent, regarder passer les bateaux des autres alors qu'on a à peine un matelas pneumatique, ne faire que passer devant les palaces et les restaurants ... ça vous laisse des traces, ça vous donne envie d'aller vous la péter plus tard à Saint-Trop, Saint-Bart ou Sein-en-Silicone.
Mon patient a tellement écouté cette chanson qu'il l'a faite sienne, qu'il a fini par l'accepter comme une réalité propre ... peu importe qu'il ait vécu d'autres vacances, le fait est qu'il y a cru aux glaces à l'eau, il a vraiment cru que c'était dur une fois qu'on avait payé le prix d'une location. Alors maintenant, que voulez-vous, n'allons pas lui reprocher de profiter de la générosité de ses amis pleins aux as ...
Et puis Nicolas n'aime plus le joueur de blues, du moins plus le même. Maintenant, sa grande muse musicale est l'homme qui chante "les mots ne sont jamais les mêmes pour exprimer ce qu'est le blues". Et oui, quoiqu'il fasse, mon patient a toujours le blues ... le blues, le blue, le blue de la mer Méditerrannée. Ne lui reprochons pas de ne plus faire joujou avec de petits bateaux en plastique ...
À bientôt pour de nouvelles analyses du comportement de notre président.

martes, 12 de junio de 2007

ABSOLUT SARKOZY





Mes chers amis,


Ici Freudinette Lakankan, psychologue amateur qui a choisi comme mission terrestre actuelle la divulgation vía blog de certains circuits mentaux du président de la République française. Vaste tâche, me direz-vous. Pour la remplir, je dois effectivement rejoindre les rangs serrés en bataillon de la France qui se lève tôt afin d'éplucher les journaux dès le matin. Je ne vous promets pas d'écrire un message tous les jours car j'ai des activités annexes passionnantes dont je vous parlerai ultérieurement.


Théoriquement je devrais être tenue au secret professionnel, mais quand l'on s'est vue affublée du nom de Lakankan, on se doit de faire honneur à son patronyme.


Ma première intervention parmi vous est liée au G8 dans lequel mon patient s'est illustré par un certain état d'ébriété qui lui a rendu difficile le maintien de la barre de la conférence de presse. Mon petit timonier avait du vent éthylique dans les voiles après sa traversée des eaux territoriales russes, mais je tiens à dire à sa décharge que lorsqu'un homme d'État n'a pas encore beaucoup de bouteille, il peut justement se rabattre sur la bouteille pour acquérir de l'expérience. C'est le phénomène des vases communiquants appliqués à la politique, voyez l'exemple posthume de Boris Yelsin.


En apprentie des mécaniques du cerveau (les cours de psychologie par correspondance étaient cool, mais je préférais quand même ceux de tai chi), j'en suis arrivée à la conclusion suivante, que je publie aujourd'hui dans ces archives publiques :


"Le geste de mon patient me fait penser à un acte manqué. Je vois dans son ivresse un désir inconscient de chute. Juché sur les hauteurs de sa propre grandeur où il a demandé au peuple français de le hisser démocratiquement, il se rend soudain compte qu'il souffre de vertige. L'élévation du poste brigué avec tant de fougue est hors de proportions avec sa propre stature et mon patient souhaite donc qu'on le dégomme comme on abat des boîtes de conserve avec des balles remplies de sable dans les kermesses pour gagner une peluche made in China ou un porte-clé".


C'était la première intervention de Freudinette Lakankan, psychologue chargée d'entrer dans l'esprit de Nicolas. Et vu que mon patient n'est jamais à cours d'idées, je pense intervenir à nouveau dans les meilleurs délais.


En attendant, faites gaffe à la vodka. Surtout si vous avez rendez-vous avec Putin, l'homme qui a décidé de faire tomber - littéralement et métaphoriquement parlant - le petit français.
Ah ... j'oubliais ... si vous voyez les bouteilles en double, c'est peut-être normal ...