miércoles, 27 de junio de 2007

Nicolas et la robotique



Un psy, c'est bien connu, est une sorte de mécanicien symbolique. Si un mécanicien met les mains dans le cambouis, le psy les glisse dans les conflits, fouillant dans le passé - proche et lointain - de son patient pour en comprendre le comportement actuel. Il ne fait que troquer le bleu de travail pour la blouse blanche (s'il es psychiatre) ou pour la parfaite panoplie bobo (s'il est psychologue et à plus forte raison psychanalyste).
Mais, le comportement humain n'est-il pas au fond qu'un fonctionnement ? Ne sommes-nous pas des machines programmées d'avance et plus prévisibles qu'on ne pourrait le penser ? Qu'avons-nous que les robots n'ont pas ? La question est assez ample pour mériter des posts et des posts, mais aujourd'hui je vais me contenter de proposer une explication subsidiaire du comportement de mon patient préféré au G8.
Je sais qu'une hypothèse qui se répand ces jours-ci dans et hors de l'hexagone propose que le trouble de Nicolas lors de la conférence de presse ne doit pas être imputée à un éventuel léger état d'ébriété, mais à la nervosité que lui valait son bal de débutantes, c'est-à-dire son introduction dans le GMM (Grand Monde Mondial). Notre président n'aurait pas pu contrôler le mélange d'émotions que lui provoquait l'évènement, à savoir un cocktail détonnant d'excitation, de crainte et de soif de perfectionnisme (et non de vodka). Soit.
J'entrevois toutefois une autre hypothèse : depuis des mois, mon patient vit sur un rythme machinal, enfilant meetings de campagne, prestations télé, conférences en tout genre, et ensuite vacances à Malte, prise de pouvoir, nouvelles élections, premières grandes responsabilités, conférences européennes sur le fil de jours qui n'ont malheureusement que 24 heures. N'ayons pas peur d'affronter la vérité : il vit comme un robot soumis à la loi la plus implacable de la Matrix.
Alors, que lui est-il arrivé au G8 ? C'est tout simple ... Il est fort probable que sa mécanique se soit soudain déréglée, le faisant agir hors de tout contrôle mental conscient.
Poutine a-t-il quelque chose à voir avec ce déréglement ? La chose n'est pas à écarter ... effectivement, l'homme fort de la Russie a plus d'un tour tordu dans son sac et il possède un magnétisme indéniable, il suffit de voir son regard pour en être convaincu. C'est un magnétisme glacé, certes, mais un magnétisme quand même, qui a sans doute fichu la pagaille dans le mécanisme sarkozyen.
Mais une autre question me vient à l'esprit, à laquelle vous pourrez peut-être me répondre :
Nicolas agit-il souvent - ou toujours - sous l'effet du contrôle à distance ?
La télécommande avait les piles bousillées alors, le jour du G8 ?
Qui détient le secret de sa mécanique terrestre ?
Toutes vos suggestions bienvenues ...
Votre amie Lakankan.

viernes, 22 de junio de 2007

Nicolas et la vigorexie





Comme certains d'entre eux l'ignorent peut-être, la vigorexie est une sorte de contrepoint de l'anorexie. C'est une névrose physique qui entraîne ceux qui en souffrent à ne jamais se trouver ni assez forts ni assez musclés.

Si un ou une malade d'anorexie n'ayant plus que la peau sur les os a l'impression de voir un tonneau humain quand il ou elle affronte son reflet dans le miroir déformant, un musclor vigorexique comme celui de la photo pensera qu'il est doté d'un corps à la Adrian Brody quand il se regardera dans la glace. Vous imaginez le tableau ?

Et bien moi, Freudinette Lakankan, psychologue amateur et coach virtuel du président, ai peur que mon Nicolas ne soit un vigorexique en puissance.

On connaît son goût immodéré pour l'exercice physique et le footing en particulier - sport qu'il pratique parfois devant les caméras - et son souci pour rester en forme. Jusque là, rien de bien inquiétant, normal qu'un "jeune quinquagénaire" appelé à de très hautes responsabilités se préoccupe pour son rythme cardiaque et son apparence et voit dans la négligence physique la résonance du laisser-aller mental.

Mais une phrase prononcée par mon patient me pousse à l'inquiétude et je voudrais encore une fois lui proposer une mesure préventive.

Nicolas dit être conscient du poids considérable des responsabilités qui repose sur ses épaules. Certes ... mais Monsieur n'est pas aussi musclé que le gouverneur de Californie ... loin s'en faut.

Aussi ai-je peur pour lui (et pour nous par relation de cause à effet). Je crains que cette surcharge pondérale qui lui tombe du ciel (on connaît la fibre messianique de notre prési...) ne le pousse à s'enfermer dans un gymnase plusieurs heures par jour pour s'y livrer à de titanesques exercices de musculation dont les conséquences directes ne tarderaient pas à se faire sentir : tendinites, lésions en tout genre.

Nicolas, ne crois pas que pour (sup)porter la France sur tes épaules, il te faille ressembler au plus vite au top model de ce post. De toute façon tu n'y arriverais jamais, quand bien même te mettrais-te des anabolisants en intraveineuse au petit déj. Tu ne dois surtout pas tomber dans les pièges de la vigorexie.

Je te conseille donc de t'entourer dès aujourd'hui de gens musclés, privilégiant ceux et celles qui utilisent une partie de leur corps que les accros au gymnase ont l'habitude de négliger : le cerveau.

Oui, tu verras à quel point l'agilité mentale est plus utile que biceps et triceps surgonflés à l'heure de gouverner un pays ...

Et un autre conseil : laisse tomber le footing et paie-toi une bonne sieste dans un hamac. La sieste est source d'inspiration, tu verras ...

Ta coach désintéressée Lakankan.

domingo, 17 de junio de 2007

Le traitement préventif de Nicolas

Comme vous l'avez peut-être déjà compris, je ne suis pas vraiment ce qu'on peut appeler une psychiatre, mais une psychologue amateur dont l'actuelle mission terrestre est de se préoccuper pour la santé mentale du président de la République française. Merci au passage à ceux et celles qui m'ont souhaité de grandes doses d'énergie face à cette tâche titanesque.
Parlant de doses, parlons de posologie. Bien que je ne sois pas médecin, je dois aujourd'hui dimanche 17 juin 2007 (midi) y aller de ma prescription. Question de santé publique, affaire d'État ? Non, affaire d'éthique.
Et donc, en vue des éventuelles conséquences qu'une victoire écrasante aux élections municipales pourraient avoir sur mon patient dès demain matin, je me risque à me glisser dans une blouse blanche symbolique pour lui prescrire quelques médicaments (remboursables par la S.S.G.V. - la Société Sociale à Grande Vitesse) qui lui éviteront une terrible gueule de bois.
ORDONNANCE
- Natrappalemelonum 15 mg (boîte de 32 comprimés)
- Restecalmix 9 mg (boîte de 24 ampoules)
- Netebourrelaguelex 12 mg (solution buvable 2l)
- Respireungrancoumol 6 mg (inhalateur)
- Modestalgan 20 mg (boîte de 18 suppositoires)
POSOLOGIE
Avaler tous les comprimés, tout le contenu des ampoules, tout le flacon de solution buvable, inahler, inhaler, inhaler ... et se mettre tous les suppositoires avant 20 heures ce soir.
PRÉCAUTIONS
Accompagner les prises de l'absorption de plusieurs litres d'eau et mettre une couche-culotte pour éviter les fuites de dernière minute.
EFFETS SECONDAIRES
Peu nombreux. Céphalées, risques de dépression bipolaire, dysentrie.
À très bientôt pour l'analyse des conséquences de ce traitement de choc.

jueves, 14 de junio de 2007

Les vacances au bord de la mer du petit Nicolas



Mes chers amis, comme dirait mon patient préféré et non consentant,
Ayant pris la décision unilatérale d'analyser les actes (manqués ou réussis) d'un homme adulé jusqu'à l'heure par la grande majorité de ses concitoyens, mais haï par une partie en rien négligeable de son pays, c'est évidemment en priorité à ses détracteurs que je m'adresse, jouant au fond la carte de l'avocate du diable ...
Je tiens donc aujourd'hui à revenir sur une anecdote qui a fait polémique avant la prise de pouvoir de mon patient, à savoir ses courtes vacances à Malte placées sous le signe d'un luxe apparemment tapageur. Provocation d'un nouveau riche en mal de gloire, selon certains.
Comme vous le savez, je ne suis pas là pour juger, mais pour comprendre. Et comprendre quelqu'un consiste (tel que me l'a appris la deuxième leçon de psychologie par correspondance) à chercher dans son présent, mais surtout dans son passé les raisons et origines de son attitude actuelle.
Après une brève incursion dans l'adolescence de Nicolas, j'ai trouvé une donnée capitale qui me pousse à voir ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré comme une simple revanche sur le destin, comme un - juste?- retour des choses, comme l'expression du mouvement circulaire de la roue du karma (un jour j'ai gagné un week end chez les Hare Krishna et j'y suis allée m'empiffrer de gâteaux bourrés de super bon karma - et de calories mégagiga zen).
Nicolas n'est certes pas né dans une famille pauvre, mais une certaine nostalgie pour les terres de ses ancêtres l'a poussé à écouter en boucle pendant son adolescence les chansons tristes et nostalgiques d'un autre français d'origine hongroise : Michel Jonasz.
Une chanson a particulièrement marqué celui qui deviendrait par la suite le président de la République française :les vacances au bord de la mer.
Et oui, sucer des glaces à l'eau, regarder comment les riches claquent leur argent, regarder passer les bateaux des autres alors qu'on a à peine un matelas pneumatique, ne faire que passer devant les palaces et les restaurants ... ça vous laisse des traces, ça vous donne envie d'aller vous la péter plus tard à Saint-Trop, Saint-Bart ou Sein-en-Silicone.
Mon patient a tellement écouté cette chanson qu'il l'a faite sienne, qu'il a fini par l'accepter comme une réalité propre ... peu importe qu'il ait vécu d'autres vacances, le fait est qu'il y a cru aux glaces à l'eau, il a vraiment cru que c'était dur une fois qu'on avait payé le prix d'une location. Alors maintenant, que voulez-vous, n'allons pas lui reprocher de profiter de la générosité de ses amis pleins aux as ...
Et puis Nicolas n'aime plus le joueur de blues, du moins plus le même. Maintenant, sa grande muse musicale est l'homme qui chante "les mots ne sont jamais les mêmes pour exprimer ce qu'est le blues". Et oui, quoiqu'il fasse, mon patient a toujours le blues ... le blues, le blue, le blue de la mer Méditerrannée. Ne lui reprochons pas de ne plus faire joujou avec de petits bateaux en plastique ...
À bientôt pour de nouvelles analyses du comportement de notre président.

martes, 12 de junio de 2007

ABSOLUT SARKOZY





Mes chers amis,


Ici Freudinette Lakankan, psychologue amateur qui a choisi comme mission terrestre actuelle la divulgation vía blog de certains circuits mentaux du président de la République française. Vaste tâche, me direz-vous. Pour la remplir, je dois effectivement rejoindre les rangs serrés en bataillon de la France qui se lève tôt afin d'éplucher les journaux dès le matin. Je ne vous promets pas d'écrire un message tous les jours car j'ai des activités annexes passionnantes dont je vous parlerai ultérieurement.


Théoriquement je devrais être tenue au secret professionnel, mais quand l'on s'est vue affublée du nom de Lakankan, on se doit de faire honneur à son patronyme.


Ma première intervention parmi vous est liée au G8 dans lequel mon patient s'est illustré par un certain état d'ébriété qui lui a rendu difficile le maintien de la barre de la conférence de presse. Mon petit timonier avait du vent éthylique dans les voiles après sa traversée des eaux territoriales russes, mais je tiens à dire à sa décharge que lorsqu'un homme d'État n'a pas encore beaucoup de bouteille, il peut justement se rabattre sur la bouteille pour acquérir de l'expérience. C'est le phénomène des vases communiquants appliqués à la politique, voyez l'exemple posthume de Boris Yelsin.


En apprentie des mécaniques du cerveau (les cours de psychologie par correspondance étaient cool, mais je préférais quand même ceux de tai chi), j'en suis arrivée à la conclusion suivante, que je publie aujourd'hui dans ces archives publiques :


"Le geste de mon patient me fait penser à un acte manqué. Je vois dans son ivresse un désir inconscient de chute. Juché sur les hauteurs de sa propre grandeur où il a demandé au peuple français de le hisser démocratiquement, il se rend soudain compte qu'il souffre de vertige. L'élévation du poste brigué avec tant de fougue est hors de proportions avec sa propre stature et mon patient souhaite donc qu'on le dégomme comme on abat des boîtes de conserve avec des balles remplies de sable dans les kermesses pour gagner une peluche made in China ou un porte-clé".


C'était la première intervention de Freudinette Lakankan, psychologue chargée d'entrer dans l'esprit de Nicolas. Et vu que mon patient n'est jamais à cours d'idées, je pense intervenir à nouveau dans les meilleurs délais.


En attendant, faites gaffe à la vodka. Surtout si vous avez rendez-vous avec Putin, l'homme qui a décidé de faire tomber - littéralement et métaphoriquement parlant - le petit français.
Ah ... j'oubliais ... si vous voyez les bouteilles en double, c'est peut-être normal ...