martes, 28 de agosto de 2007

Nicolas et Yasmina

Une fois de plus, un post consacré à mon patient préfére me laisse l'embarras du choix. Car au lieu d'intituler le message de ce jour "Nicolas et Yasmina", ce qui a une vague connotation érotique, voire pornographique - on pense éventuellement à un mauvais porno à la croisée des genres, moitié adaptation salace des Mille et une nuit, moitié parodie de "bonne nuit les petits" avec Nicolas dans le rôle de Pimprenelle, en fait ce sous chef-d'oeuvre du septième art est plutôt lesbien -, au lieu d'intituler ce post "Nicolas et Yasmina" donc, j'aurais pu l'appeler "Nicolas et sa biographe".
Car comme toutes les grandes personnalités, Nicolas ne peut attendre d'être passé de vie à trépas pour avoir droit aux ouvrages littéraires consacrés à sa personne. Les biographies posthumes, très peu pour lui. Les hommages, il veut les recevoir de son vivant. Les textes dont il est le centre de gravité, il veut avoir un éventuel droit de lecture - non, je n'ai pas dit censure - dessus. Non seulement il ne peut attendre d'avoir passé l'arme à gauche (une expression qui lui va comme un gant), mais il a fait en sorte que cette biographie innonde les librairies à l'occasion de la première rentrée des classes de son mandat.

Pardon, je rectifie, ce n'est pas une biographie, c'est un journal de campagne, écrit par une femme qui l'a suivi comme une ombre pensante pendant l'année qui a précédé son élection. Qui est donc cette mystérieuse qui s'est vue attribuer ou s'est auto-attribuée ces devoirs de vacances ? Ni plus ni moins que l'illustre Yasmina Reza, auteure de l'inoubliable pièce de théâtre ART et connue pour sa plume pas vraiment trempée dans de l'eau de rose distillée. Yasmina Reza. Soit.

Je dois reconnaître que je n'ai pas encore lu le livre (j'accepte tout type de donations culturelles et autres), mais les commentaires que j'en ai lu, assez élogieux pour la plupart car en provenance de moyens de communication mainstream qui ne se caractérisent plus pour avoir les coudées franches, évoquent les vertus littéraires de l'ouvrage et n'apportent sur le président que des éléments que toute personne un brin observatrice - dont votre serviteuse - avait déjà en sa possesion, à savoir qu'il est hyperactif, obsédé par le futur, futur qu'il espère influencer par ses actions quotidiennes, futur dont il compte bien faire partie.
Qu'il a le sens de l'humour, point de détail dont je me suis aperçue, par exemple, lors du meeting donné le 27 février dernier à Madrid par le candidat Nicolas dans le cadre de la campagne européenne, sauterie à laquelle j'ai été invitée à travers le Consulat de France (oui, tous les français d'Espagne nous avons reçu des super flyers) et à laquelle j'ai assisté sans savoir que je me consacrerais quelques mois plus tard, dans mes moments de loisirs, à l'analyse et au coaching du spécimen.
Lors de ce one man show d'une heure (acteur avec une grande énergie verbale, mise en scène minimale, pas de translation sur l'estrade, seulement de grands mouvements de bras type développement de l'énergie éolienne et les cris de délire des assistants en guise d'effets spéciaux), Nicolas a fait preuve d'humour grâce à une vanne écrite par l'un de ses scénaristes. "L'avantage des 35 heures" a-t-il dit avec un petit sourire carnassier en coin, "c'est que c'est une idée qu'il n'y a pas besoin de déposer. Personne ne va vous la piquer".
Pour la petite histoire, sachez que la foule en liesse - hormis votre serviteuse répliée dans une position neutre d'observatrice sans sentiments - et les membres du très conservateur et fossilisé Partido Popular espagnol ont applaudi à tout rompre et ri à s'en faire péter les maxilaires.
Sacré Nicolas ! Gad Elmaleh n'aurait pas fait mieux (attention, j'adore Gad) ! Bonne vanne, sauf que c'est faux. Sauf erreur de ma part, les 35 heures sont nées dans les pays scandinaves. Sauf erreur de ma part, la Suède continue à offrir à ses salariés des horaires aménagés et ce n'est pas pour autant que c'est un pays qui brille par sa faible productivité ...
Excusez ces digressions, votre Freudinette est speed, elle vient de s'avaler deux tasses de thé vert sans sucre, sa drogue dure attitrée du moment. Revenons à Yasmina Reza et au livre. Elle a - paraît-il - eu les coudées franches. Pas de tabous sauf ... sauf ... un détail insignifiant ... un prénom de trois syllabes qui avait inspiré Joe Dassin en 1970 : Cécilia. (Je sais, la version originale était de Paul Simon)-

Cécilia est la grande absente de ce journal de campagne qui a des allures de biographie précoce, mais l'absence est un rôle qui lui sied bien dernièrement car elle a compris qu'en s'éclipsant périodiquement elle devenait une vraie protagoniste, qu'en jouant au chat et à la souris avec les caméras et les objectifs elle s'assurait des unes à chacune des ses apparitions. Plutôt étoile filante que potiche. Bonne tactique, Madame. Sacrée rusée. Dommage que Paris Hilton et autres imprésentables pétasses médiatiques n'en prennent pas de la graine.

En étant la grande absente du livre, elle n'en devient que plus menaçante, une ombre élancée qui plane sur les destinées de la République. À moins que ... à moins que ... regardez la photo qui llustre ce post ... les regards qui jouent les obliques, Yasmina l'observatrice de second plan qui n'en est que plus présente, couvant son spécimen d'étude d'un regard perplexe ... sans oublier le jeune cadre dynamique du milieu qui semble jouer les chaperons/garde des moeurs ... ah, c'était la minute Voici de Freudinette, c'est quand même pas pour rien que je m'appelle Lakankan ...

Ouf, assez parlé pour aujourd'hui, assez laissé des pistes pour vos réflexions personnelles, je prends congé de vous en chantonnant : "Oh Cecilia, you're breaking my heart ... oh Cecilia, ton lit est trop dur, pourtant on y fait de beaux rêves ... et tant pis si quelquefois les fleurs que tu reçois sont d'un autre que moi". To be continued.

miércoles, 22 de agosto de 2007

Nicolas et les poignées d'amour ...


En premier lieu, je souhaite m'excuser auprès des deux personnes trois quarts qui me lisent de mon long silence. Non, je ne suis pas partie faire du surf au Népal ou du trekking à Hawaï, voire l'inverse, mais sachant que la rentrée de mon cher patient allait être retentissante, j'ai préféré ménager mes forces. Car des forces, je vais en avoir besoin pour suivre la trajectoire de Nicolas.
En effet, lorsque j'ai commencé ce blog, j'ignorais que mon patient allait se décliner selon les thématiques les plus diverses ... Nicolas et les couleurs complémentaires, Nicolas et la vigorexie, Nicolas et la robotique, etc ... mon sujet d'étude est intarissable.
Tel un homme de la Renaissance il aborde - plus justement permet d'aborder - des tas de disciplines, entraînant ceux qui l'obsevent dans l'océan infini de la connaissance. Il est l'incarnation de l'émulation.
Plus ça va, moins je regrette d'avoir jeté sur lui mon dévolu de psychologue amateur. Mon intuition féminine me dit que si j'avais choisi une personnalité politique plus simple - Bayrou, par exemple ou François Hollande - ma curiosité n'aurait pas été aussi titillée. Qu'en pensez-vous ?
Rentrée des classes pour tout le monde donc avec un post que j'aurai également pu intituler "Nicolas et Photoshop", Photoshop étant la liposuccion virtuelle la plus commune.
Paris Match a gommé les poignées d'amour de notre président. "Bien", diront certains.
"Quel dommage", dis-je.
Et j'en profite pour donner quelques conseils à mon Nicolas:
1) Je sais que poser torse nu est tendance cet été, ton ami Vladimir (tu sais, celui qui glisse des susbstances suspectes dans ton jus d'orange) vient de le faire pour exhiber sa musculature et j'ignore si lui aussi a bénéficié du logiciel de retouche, mais il a eu l'intelligence de poser debout, une canne à pêche à la main, position corporelle qui atténue les bourrelets.
Donc si tu tombes la chemise, évite de t'asseoir. Et troque la barque contre le tir à l'arc. Lifting corporel naturel garanti.
2) Un beau tee-shirt avantage toujours son homme. Profite de l'été pour oser les couleurs. Le rouge, c'est peut-être too much, mais le orange c'est pas mal. Prends un tee-shirt avec un motif, évite quand même le modèle avec le Che. Personne ne te prendrait au sérieux. Et Ernesto Guevara s'en retournerait tellement dans sa tombe qu'il en changerait d'hémisphère. Je ne te conseille pas non plus le modèle Hugo Chávez, surtout si tu attends une visite de voisinage de Bush. À moins que tu n'aies envie que ton tee-shirt ne lui fasse le même effet qu'une célèbre galette qui faillit l'éliminer de la carte il y a quelques années.
3) Si tu continues à vouloir poser assis et torse nu, assume. Un peu de bourrelets, ça fait sérieux. Ça fait mec qui n'a pas le temps de passer ses journées au gymnase et doit se taper des repas d'affaires, des repas officiels. J'avais raison il y a deux mois quand je te voyais glisser vers la vigorexie. Tu aimerais avoir le corps d'un vigorexique, tu files un mauvais coton ...
Et pense à la symbolique. Dans "poignées d'amour" il y a le mot "amour". Ça peut toujours servir l'amour, tu sais. Les poignées aussi. Ainsi on peut imaginer que Cécilia t'attrape sauvagement et t'en fait voir de toutes les couleurs du kamasutra. Vu les rumeurs qui circulent sur votre vie de couple, c'est plutôt un point positif pour toi.
En revanche, en gommant tes poignées d'amour, tu t'interdis l'amour.
4) Enfin, dis-toi que ni Mitterand ni Chirac n'ont posé torse nu et que ça ne les a pas empêché de se faire réélire ...
Voilà pour aujourd'hui. J'aime que tu me donnes du pain sur la planche. Car j'ai commencé comme psychologue amateur, et voilà que je dois m'essayer à la physiothérapie, au stylisme ... Continue à faire des tiennes please ... j'aime les défis ...