jueves, 14 de junio de 2007

Les vacances au bord de la mer du petit Nicolas



Mes chers amis, comme dirait mon patient préféré et non consentant,
Ayant pris la décision unilatérale d'analyser les actes (manqués ou réussis) d'un homme adulé jusqu'à l'heure par la grande majorité de ses concitoyens, mais haï par une partie en rien négligeable de son pays, c'est évidemment en priorité à ses détracteurs que je m'adresse, jouant au fond la carte de l'avocate du diable ...
Je tiens donc aujourd'hui à revenir sur une anecdote qui a fait polémique avant la prise de pouvoir de mon patient, à savoir ses courtes vacances à Malte placées sous le signe d'un luxe apparemment tapageur. Provocation d'un nouveau riche en mal de gloire, selon certains.
Comme vous le savez, je ne suis pas là pour juger, mais pour comprendre. Et comprendre quelqu'un consiste (tel que me l'a appris la deuxième leçon de psychologie par correspondance) à chercher dans son présent, mais surtout dans son passé les raisons et origines de son attitude actuelle.
Après une brève incursion dans l'adolescence de Nicolas, j'ai trouvé une donnée capitale qui me pousse à voir ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré comme une simple revanche sur le destin, comme un - juste?- retour des choses, comme l'expression du mouvement circulaire de la roue du karma (un jour j'ai gagné un week end chez les Hare Krishna et j'y suis allée m'empiffrer de gâteaux bourrés de super bon karma - et de calories mégagiga zen).
Nicolas n'est certes pas né dans une famille pauvre, mais une certaine nostalgie pour les terres de ses ancêtres l'a poussé à écouter en boucle pendant son adolescence les chansons tristes et nostalgiques d'un autre français d'origine hongroise : Michel Jonasz.
Une chanson a particulièrement marqué celui qui deviendrait par la suite le président de la République française :les vacances au bord de la mer.
Et oui, sucer des glaces à l'eau, regarder comment les riches claquent leur argent, regarder passer les bateaux des autres alors qu'on a à peine un matelas pneumatique, ne faire que passer devant les palaces et les restaurants ... ça vous laisse des traces, ça vous donne envie d'aller vous la péter plus tard à Saint-Trop, Saint-Bart ou Sein-en-Silicone.
Mon patient a tellement écouté cette chanson qu'il l'a faite sienne, qu'il a fini par l'accepter comme une réalité propre ... peu importe qu'il ait vécu d'autres vacances, le fait est qu'il y a cru aux glaces à l'eau, il a vraiment cru que c'était dur une fois qu'on avait payé le prix d'une location. Alors maintenant, que voulez-vous, n'allons pas lui reprocher de profiter de la générosité de ses amis pleins aux as ...
Et puis Nicolas n'aime plus le joueur de blues, du moins plus le même. Maintenant, sa grande muse musicale est l'homme qui chante "les mots ne sont jamais les mêmes pour exprimer ce qu'est le blues". Et oui, quoiqu'il fasse, mon patient a toujours le blues ... le blues, le blue, le blue de la mer Méditerrannée. Ne lui reprochons pas de ne plus faire joujou avec de petits bateaux en plastique ...
À bientôt pour de nouvelles analyses du comportement de notre président.

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