domingo, 16 de septiembre de 2007

Nicolas et ses nouveaux copains




Votre Freudinette n'a pas vraiment donné dans le mille - mea culpa - lorsque, dans un post antérieur, elle a déconseillé à son patient number one d'arborer un tee-shirt frappé du visage d'Hugo Chávez - le président du Vénézuéla, autre cas d'étude qui donnerait du fil à retordre à plus d'un psy - pour se rendre en visite chez mister (beat around the) Bush. En fait, il semblerait que Nicolas soit à deux doigts de se faire très copain d'Hugo, et ce, bien sûr, pour la bonne cause : la libération totale ou partielle des otages colombiens, entre lesquels figurent la célèbrissime Ingrid Betancourt.
Une fois de plus, j'aurais pu intituler ce post d'une autre façon : "Nico, Hugo et Evo" par exemple, ce qui a des échos de rétroporno tourné dans les années 70 dans une chambre de bonne du quartier latin avec trois réfugiés politiques : un russe, un argentin et un chilien.
Mais en l'occurence, dans le feuilleton qui nous intéresse, les protagonistes sont respectivement français (d'origine hongroise), vénézuélien et bolivien et il ne s'agit pas d'un porno, mais plutôt d'un film d'aventures à l'issue incertaine et sans doute moins manichéen que les block busters américains, vu que l'axe du Mal y croise celui du Bien et vice-versa, ou plutôt qu'axes du Mal et du Bien s'unissent momentanément contre un vrai vrai vrai méchant. Une façon d'infirmer l'étrange formule de transitivité : "l'ennemi de mon ennemi est mon ami". Je développe.
Notre sympathique trio pourrait s'aventurer dans les méandres de la jungle colombienne afin de rencontrer le leader de la guérilla (le lien est en espagnol, je ne trouve rien à cette heure tardive du dimanche soir dans la presse française, faut-il croire que le cas intéresse davantage les espagnols que les français ?), Manuel Marulanda. Rencontrer, c'est-à-dire négocier-etc ..., le tout se faisant avec l'accord d'Álvaro Uribe, président colombien. Singulier trio que celui qui s'apprête à partir en expédition. Plutôt qu'à une Sainte Trinité où notre Nico ferait figure de Saint-Esprit, on pense d'emblée à un "duo plus un". Les deux révolutionnaires sud-américains du troisième millénaire, émules du Che et fans de Castro, sûrs de leurs convictions et capables de tenir tête aux États-Unis grâce aux ressources énergétiques de leurs pays - respectivement le pétrôle et le gaz - plus le très libéral européen. Qui y aurait pensé ?
Deux des ennemis de Bush plus le nouveau pote de Bush. Si la rencontre se fait, elle fera au président américain l'effet de plusieurs galettes piégées ... Sarkozy : la nouvelle égérie de l'axe du Mal ?
Reste à voir si nos trois hommes vont joindre le geste à l'intention. Le cas échéant, je dois donner quelques conseils vestimentaires à Nicolas. Comment doit-il s'habiller pour partir en bivouac avec Hugo, l'homme en rouge, celui qui adore arborer son béret et son uniforme révolutionnaires et la quincaillerie de décorations militaires dont il a dû s'attribuer une bonne partie dans une attaque de modestie et Evo qui s'est illustré par ses vestes de survêt et ses pulls à ramages ?
Nico doit-il y aller de sa saharienne ? Qu'il évite les bermudas qui ne l'avantagent pas et convertissent les mollets en cible privilégiée des moustiques avides de sang hongrois. Pantalon de treillis, Ok. Pantalon de treillis kaki, saharienne beige, béret vert pour être complémentaire (le rouge et le vert, claro) avec Hugo. Pas de cravate ni de costard croisé bleu marine, non !
Dernière chose : fais très attention Nicolas quand tu seras chez les colombiens. N'accepte aucun bonbon des inconnus. Ni même, pour ne pas dire surtout pas, de sucre blanc.
Nous suivrons l'affaire, bien entendu. Bonne semaine à tous.

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