lunes, 9 de julio de 2007

Nicolas et les coups de grâce



Ce n'est pas un scoop : mon patient n'aime pas faire comme tout le monde et ressent le besoin de se singulariser.
Après tout, sortir des sentiers battus est à la fois une preuve d'indépendance et une manière de ne pas reproduire indéfiniment les mêmes schémas, ce qui peut être un atout. Le fait est que ces jours-ci, Nicolas nous donne du fil à retordre en bousculant les normes de ses prédécesseurs, comme s'il était un joueur de bowling investi d'une mission presque impossible : dégommer la tradition française, faire non pas échec et mat mais STRIKE à des décennies de politique hexagonale.
Tant singulier est mon bonhomme que j'en arrive presque à regretter d'avoir choisi les cours de psychologie par correspondance au lieu de ceux d'histoire, tant l'analyse et l'observation des gestes, paroles et omissions de mon patient donnera lieu à des romans fleuve.
Toujours est-il que Nicolas rompt avec la tradition du 14 juillet. Sous son mandat, il n'y aura pas de remise de peine massive à l'occasion de la commémoration de la prise de la Bastille. Seulement des grâces au compte-goutte et notre président a donné comme exemple le cas d'un éventuel secouriste amateur sautant dans la Seine pour sauver trois enfants qui se noient.
"Si cette personne avait un casier judiciaire, ces circonstances exceptionnelles joueraient en sa faveur", a-t-il déclaré en substance. Propos qui m'ont laissée perplexe, je dois bien le reconnaître. Nicolas veut-il nous dire que la Pamela Anderson de service bénéficierait d'une remise de peine ?!
Peut-il nous expliquer comment un prisonnier pourrait sauver des mômes sur le point de se noyer ? Entend-il gracier seuls les taulards capables de se téléporter, en étendant sa clémence à ceux qui ont le don d'ubiquité ? S'agit-il d'éventuels incarcérés capables de voler depuis leur cellule vers le fleuve parisien ? Nicolas a-t-il en tête de réduire la peine de Superman ? Autrement dit, faut-il être un super héros à la base pour se voir blanchir un peu le casier judiciaire ?
Y-a-t-il une prison sur les bords de Seine ?
Ah, j'y suis : mon patient veut-il rouvrir les geôles de la Conciergerie ?
Est-ce sa façon de réhabiliter la mémoire de Marie-Antoinette?
À bientôt pour de nouvelles réflexions sur la vie sarkozyenne,
Votre dévouée et désintéressée Freudinette.

2 comentarios:

Anónimo dijo...

Chère Freudinette LaKanKan,

Très interessant ton Blog, je crois que je commence comprendre le problèmes du "pauvre" Nicolas.
I, ton ancienne élève

Freudinette LaKanKan dijo...

Chère I,

Comme tu as pu le voir, j'ai pris quelques vacances pour revenir en pleine forme et commenter les dernières nouvelles de mon cher patient.